La longueur de la ligne est d'environ 140 Km. Elle est reliée à des voies normales (ne permettant pas la grande vitesse) à chacune de ses 2 extrémités. Elle ne passe ni à Besançon, ni à Montbéliard, ni à Belfort et nécessite 2 gares éloignées des villes principales . Belfort et Montbéliard dépendent de la gare située à Meroux-Moval. Son tracé est disponible sur le site du département du Territoire de Belfort (*1)
Une étude de l'impact CO2 équivalent a été faite par la SNCF peu après la construction de la ligne et elle a été publiée. (*2) . C'est quelque chose de très rare et donc d'autant plus important à souligner. En tout cas cette publication est une étape majeure dans la compréhension du réchauffement climatique. Merci à la SNCF.
Données SNCF :
Liaison | Distance (Km) | CO2eq (g/pas.) | CO2eq (g/pas./Km) |
---|---|---|---|
Strasbourg-Lyon | 496 | 859 | 1,7 |
Paris-Mulhouse | 507 | 878 | 1,7 |
Le trajet sur les 140 Km de voie représente 242 g(CO2eq) / passager
La construction des voies représente 2 000 000 T(CO2eq) (*2)
L’amortissement est prévu sur 30 ans (*2)
Le nombre de passagers par an est de 9 500 000 en 2015 (*4)
L'impact carbone de la construction de la voie est de 7 Kg(CO2eq)/passager pour les 140 Km
2 000 000 000 / 30 / 9 500 000 = 7.02
Ou 50 g(CO2eq)/pass/Km
distance gare de Belfort -> gare Belfort-Montbéliard TGV : 11.5 Km (*5)
distance gare de Montbéliard -> gare Belfort-Montbéliard TGV : 19.5 Km (*5)
coefficient de correction : 0.51 (*6)
émission de CO2 sur le parcours : 227 g/Km (*7)
- impact carbone pour un aller-retour à la gare TGV : 3.6 Kg(CO2)
(11.5+19.5) / 2 x 0.51 x 0.227 x 2 = 3.59
- La construction des voies représente des émissions de CO2 importantes, elle viennent en part importante de l'utilisation de la chaux. La chaux était déjà utilisée au moyen age pour maçonner les pierres de murailles des châteaux forts. La problématique du 21e siècle c'est la cadence de construction. A l'époque des cathédrales, il fallait un siècle pour en construire une et la chaux ne posait pas de problème de CO2.
Pour les travaux de génie civil il faudra faire des choix judicieux et construire beaucoup moins c'est ça le changement à faire !
Le TGV consomme de l'électricité ; il n'amène que des émissions indirectes.
Le gros du gâchis vient du déplacement pour aller à la gare TGV. La construction de la gare TGV en campagne pose problème d'autant que la gare de Meroux-Moval est un terminus grande vitesse.
La stratégie consistant à construire un tronçon grande vitesse plus ou moinsisolé du reste du réseau grande vitesse et perpendiculaire à la LGV Paris-Lyon pose question. Mais cette première ligne non liée à une capitale était une expérience intéressante.
Du point de vue politique la question des gares est un fiasco.
(*1) : lien vers la page du département du Territoire de Belfort avec le plan de la ligne TGV
(*2) : lien vers www.banquedesterritoires.fr ... pour télécharger le bilan carbone LGV Rhin-Rhone
(*3) : 3 premières colonnes extraites de : https://ressources.data.sncf.com/explore/dataset/emission-co2-tgv/table/
Les valeurs permettent de comprendre qu'il ne s'agit que du déplacement du train
La volonté de la SNCF semble être d’offrir un moyen de comparer les modes de transport
(*4) : https://fr.wikipedia.org/wiki/LGV_Rhin-Rhône
(*5) : obtenu avec le logiciel gnome-maps
(*6) : page Bombe Climatique paragraphe 3.1 -coef. de sur distance-
(*7) : page Bombe Climatique paragraphe 3.2 -consommation standard déterminée par essai-
le trajet est quasiment le même que pour l'essai